Absence.

Ça pleure, ça pleure putain à l’intérieur et je ne peux rien y faire. J’ouvre la bouche. Claque des dents. Imagine ta main le long de mon dos. Sursaute. Souris. Une boule dans la gorge et les yeux désespérément secs. Désespérément. Une envie d’hurler de toutes mes tripes. Mais la peur du regard des autres. Peur de me perdre dans ce cri, de m’y trouver bien et de m’y blottir trop souvent. Je me lève, balance une chaise, tourne en rond. Sautille devant mon miroir. Lance ma tête de gauche à droite sur la chanson. Monte le son. Respire fort. De l’oxygène. De l’oxygène à en exploser. Trop d’air et pourtant j’étouffe. Je retire ma jupe, mon t-shirt. Ça gratte, ça gratte partout à l’intérieur et sous la peau. Et j’ai beau m’agiter, m’agripper aux souvenirs flous de ta main dans mes doigts, de ton sexe contre ma peau, de tes lèvres sèches et de tes mots qui ne sont que des mots, tu t’évapores, tu m’échappes, tu te glisses insidieusement dans tous les endroits où je ne peux te saisir. Tous ces endroits où je ne peux te chercher. Insaisissable. Mystérieux. Enfoiré.
Ça crie, ça crie putain à l’intérieur et je ne peux rien y faire. Je te hais.