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*lys*
28 septembre 2010

Demain.

Alors à quoi bon ? Je comprends bien tu sais, les situations géopolitiques, la religion omniprésente, les désillusions de l'amour, les désillusions. Mais alors à quoi bon ? Croire encore en la paix, croire encore en l'avenir, croire encore à mes lèvres contre sa peau, croire encore en la légèreté alors que le Monde est si lourd. J'ai souvent réfléchi à comment démêler le pourquoi du comment, j'ai souvent réfléchi à si toi et moi enfin tu vois. Je chantonne mais mes mots ne sont pas mes mots, mes sentiments ceux de tout le monde, et mon intellect si lent. La langue imaginaire de ceux qui pansent les blessures et croient encore à demain. A quoi bon ? A quoi bon dire demain je t'appelle demain tu fais quoi ça tient toujours le concert demain ? A quoi bon si après ne plus croire en un dieu, on ne peut même pas croire en l'amour ? A quoi bon si toutes les guerres ont le même goût. Et si nos corps deviennent des champs de bataille. A quoi bon exploser ton myocarde, imploser tes artères, bombarder tes seins, gravir les collines de tes hanches, arracher à sa terre natale le sang de tes veines, atomiser ta nuque, attenter à ta pudeur. A quoi bon. Evidemment que les nuits sont courtes. Evidemment que le temps passe vite. Evidemment qu'on a le temps tout ça. L'envie de profiter. Les virées nocturnes. Les gueules en bois. Et les bras cassés. Evidemment l'éphémère. Mais après ? Souvent je fais ce que j'appelle niaisement regarder au fond de mon coeur. Je prend une minute, en respirant à peine. Et prend le temps de me demander comment je me sens, derrière l'excitation des choses, l'agitation du temps et les petits tracas de la vie. Au fond. Tout au fond. Mais je suis vide. Je ne sais pas comment j'en suis arrivé à tout ce vide. Je suis un con. J'ai longtemps rêvé d'être un connard mais je ne suis qu'un con. Il y a un gouffre, là, entre mes deux omoplates, et je ne peux le remplir avec rien. Ni le remplir avec ma famille, ni avec l'amour, ni avec mes amis. Ni même avec l'espoir. Et la place vacante de mon lit me pèse. Alors à quoi bon ?

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Commentaires
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Ca me touche que ça te touche. Toi.
G
Putain c'est toujours aussi beau ce que tu écris.<br /> Je suis touché.<br /> Bravo.
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