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*lys*
29 décembre 2010

Pastis.

Moi je dis "platonique". Elle dit "deal". Mais mes lèvres contre ses lèvres toujours. Mais ses mains dans mes mains toujours. La danse immobiles des doigts enlacés. Son regard bleu bleu bleu et mon humour à la con. Elle me dit arrête de me narguer et moi je lui ressers un pastis. Le sourire froid et le corps brûlant. Je sue, de te voir je sue. Mon corps ne sait plus les saisons, s'il veut manger ou pas, il oublie de respirer. Apnée. Tu arrives là, avec ta gueule en vrac et les mains qui tremblent. Tu arrives et moi je te trouve mille fois plus belle que tout. Avec tes cheveux pailloux, ton bonnet, ta peau porcelaine, avec ta débauche, ta volonté bancale et ton infidélité. Je te trouve belle. A en crever. La boule au ventre le coeur qui s'arrête tout ça. Et je dis non c'est pas bien demain on arrête (je dis toujours ça) demain c'est la fin. Mais demain. Le souvenir de ta bouche et de mes doigts le long de ta nuque-colline, mais demain ton humour fabuleux et ton exigence permanente, demain tes graines de beauté tout ça, ça sera toujours là. Rien ne s'évapore comme je voudrais. Et je tiens la main d'un garçon, je l'embrasse, le désire, l'amoureuse, je suis heureuse comme les gens heureux, mais il n'empêche qu'un lundi, si tu ne venais pas, je ne m'en remettrais pas.

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