Atelier d'écriture 6 - Fragments (suite "Le salaud".)

LUI. Je sais.

OLIVIER. Pardon ?

LUI. Te fatigue pas je sais.

OLIVIER. Pour… ?

LUI. Pour ton restaurant.

OLIVIER. Justement j’allais t’en parler. Je te jure j’étais rentré pour t’en parler. Je voulais poser ma dem aujourd’hui.

LUI. Je te crois.

OLIVIER. Je suis désolé.

LUI. T’as pas à être désolé. C’est normal. C’est bien que tu ouvres ailleurs… Je me doutais bien que tu ne resterais pas ici toute ta vie.

OLIVIER. Putain je suis soulagé que tu le prennes comme ça…

LUI. C’est normal.

OLIVIER. Jules et Amélie me suivent…

LUI. Enfoiré…

*

LUI. Trois minutes et la demi heure est passée.

OLIVIER. Je sais je sais. Je ne trouve pas ma mallette de couteaux !

LUI. Ca ne sera pas nécessaire si tu n’as pas viré TOUTES tes affaires de ce restaurant dans moins de 3 minutes je t’étripe à la petite cuillère…

OLIVIER. C’est ridicule voyons…

LUI. Deux minutes !

OLIVIER. Ok ok ! Je fais un tour à la cave et je disparais.

LUI. Traîne pas trop je pourrais avoir envie de t’enfermer là-dedans…

OLIVIER. Arrête… Tout pourrait mieux se passer. Je ne veux pas qu’on se quitte comme ça c’est moche. On ne peut pas gâcher cinq ans d’amitié et de collaboration comme ça, c’est pas raisonnable. J’ai énormément de respect pour toi, tu le sais. Ca me fait du mal qu’on en arrive là.

LUI. Enfoiré…

*

ELLE. Les perruches elles font l’amour comme ça.

LUI. C’est-à-dire.

ELLE. Super vite n’importe où.

LUI. Je suis désolé j’en avais besoin.

ELLE. Un besoin bestial.

LUI. C’est ça, une bestialité de perruche…

ELLE. Tu fumes trop.

LUI. J’ai besoin de me détendre je te dis.

ELLE. Tu ne devrais pas fumer à l’intérieur.

LUI. J’aérais.

ELLE. C’était pas super confortable sur la gazinière.