5 mai 2009
Infini.
Le peu m'épuise, le trop me tord. Allez viens tournons, encore et encore, dans la ronde infinie des obstinés. Tournons. En parlant de tout. Mais surtout de rien. Surtout de toi. De ton enfance dans l'herbe. Trop sérieuse. Des culs mouillés par la rosée. De ton adolescence lettrée. De ta curiosité. Du caractère étrangement fixé de tes désirs d'avenir. De ton inextangible envie de justesse. Mon bras sous ton bras. Mes doigts qui jouent avec le velours crème de ta veste. La nuit atramenteuse qui nous enveloppe de son voile d'encre. L'air froid. Mon souffle chaud. Le décompte des heures. Et l'infini qui glisse sous nos pieds sans même nous faire peur.
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