Vous.

Il n'est pas de saison pour les longues nuits d'hiver. Il n'est pas de saison pour les grandes balades sur la plage de l'éventail à St Malo. Pour le ressac des vagues, pour les draps froids, pour les moules/frites. Moules. Moules. Moules. Elle rit. Je ris. Nous rions. Il n'est pas de saison pour nous trois riant dans la voiture. Two Door Cinéma Club à fond alors qu'on fait les cons sur le parking. Toi qui raccroche en disant je vais te tuer c'était mon patron. Il n'est pas de saison pour les cantines d'autoroute. Pour les péages à qui ont demande c'est par où la Suisse. Pour les sourires. Pour l'assemblée d'éclopés. Celle qui vient de se faire larguer. Celui qui a perdu sa grand-mère. Celle qui a raté ses concours. Tout commençait comme dans un roman d'Anna Gavalda... Il n'est pas de saison pour ton prénom écrit sur le sable, pour mes imitations de cris de mouette, pour Juliette scabreusement assise sur un canon. Pour les insultes en allemand, pour la lecture à voix haute de magazine, pour me faire bouffer du sable parce que j'ai dit que je préférais les garçons qui jouaient de la musique à ceux qui écrivaient. Une fois. Deux fois... Je ne suis même pas sûre que ça soit vrai. Je ne suis plus sûre de rien. J'inspire un grand coup d'iode des poumons jusqu'aux reins. Je me souviens de mes huit ans. Je pêche des couteaux de mer avec une poignée de sel. Je veux faire le tour du monde en bateau et je mange des galettes complètes en attendant. Une frange mal découpée et des rousseurs naissantes. Juliette voudrait faire du char à voile mais il n'y a pas de vent. Tu voudrais de l'action mais je marche au ralenti. Un pied devant l'autre, sagement. Alors on crie. Tu ne nous écoutes pas. On parle de ma cousine alcoolique, de mon prof de mime trop sexy, de nos amants d'avant. Tu es ailleurs. Tu es toujours ailleurs. On cherche un bar, mon frère m'a dit tu demandes le bar du bout du coin d'en face très loin du font du port ou un un nom comme ça très long très compliqué tu verras il y a des balançoires et des toilettes en portes de confessionnal d'église. J'aime bien l'idée d'avoir un frère. Même si la plupart du temps c'est chimérique. On mange des chiques, on boit du vin, on se balade, on se balance, je casse mon polaroïd. Une fois. Deux fois. Il n'est pas de saison pour les hauts et les bas. Pour mes envies de bains nocturnes et mes regrets de ne pas le faire. Pour la tendresse que vous m'inspirez. Pour le coeur qui bat et les mes sourires attendris. Pour les post-it que tu colles sur le pare brise de la voiture. Pour ta conduite concentrée. Pour Juliette qui dort à l'arrière. Pour tout ça merci.

Comments

[*lys*]

Merci. C'est mes amis qui sont merveilleux. Moi je ne fais qu'écrire :)

[Nora-Bel]

Que ça donne envie d'être ton amie. Comme on a l'impression d'y être. Tes coudes écrivent bien.