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*lys*
20 mai 2010

Fulgurance.

La fulgurance. La beauté. La poésie. L'intensité. L'émotion vive et mordante d'un moment. Cet instant où le coeur se broie et les lèvres se détendent. Où ça pince très fort tout à coup mais où c'est bien. Beau. Intense. Spontané. Imprévu. L'effleurement d'une main. Une tête sur l'épaule. Une paume sur la chute des reins. Un doigt qui s'attarde sur un pli de tissu. Un pincement de hanche imperceptible. Une jambe sous la table. Sous les draps. La nuit. Une joue qu'on effleure. Mon nez dans ta nuque. A Whiter Shade of Pale de Procol Harum. Les gens qui dansent. Mon souffle, derrière, contre tes premiers cheveux. Le balancement de mes bras contre tes bras. Mon corps las contre ton dos qui te dit je sais que tu ne m'aimes pas mais laisses moi me reposer sur toi, contre toi. Le temps d'une chanson. Je suis épuisée. Tu m'as épuisée. A traquer les regards. Les sourires. Les sous-entendus. Les conversations nocturnes sur internet. Les messages débiles. A traquer ces filles que je trouve mieux pour toi. A maintenir le silence. A écrire les textos les plus courts. A te croiser par hasard. Laisser traîner ma main sur le canapé pour provoquer cet effleurement qui ne viendra pas. Rire très fort. Danser beaucoup. Boire encore. Embrasser d'autres garçons. Embrasser Salim. Un soir devant toi. Passer mes doigts dans ta barbe alors que tu racontes un truc sérieux. Badiner. Puisque. Et puis danser près de toi. Plus près de toi. Sentir ton souffle. Sentir tes pensées. Le babillage de ta personnalité. Ton désir. En être surprise. Sentir tes lèvres. Ta main dans la mienne. Des heures. Des heures. L'intensité. Partir vite. Subir ton silence. Encore. Parler à mes amis. Parler à tes amis. A moins que ça ne soit les mêmes. Te faire la bise quand on se revoit en soirée. Mes yeux au plus profond de tes yeux. Voir jusqu'à la cime de ta tête. Faire virvolter les volants de ma jupe bonbon. Parler de ton départ. Parler de mes voyages. Parler à d'autres. Et boire. Boire beaucoup. Réconforter Lars qui ne va pas bien dehors. Sentir ta main frôler le dos de la mienne. Regarder Lars rire en nous voyant. Mon coeur a quinze ans. Le tien trente deux. Me laisser embrasser une fois de plus sur la piste de danse. Devant tout le monde ne veut rien dire. Embraser. Le sang chaud qui me brûle les lèvres jusqu'aux tempes. L'intensité. Ta main toujours. Sur mon genou dans le taxi. Mon coeur qui pince. Le sexe. Le silence. Là j'arrête mon récit. Tomber amoureuse d'autres garçons. Penser à toi. Différemment. Me balader dans Paris. La poésie. La douceur. L'émotion débordante. Se dire que ça n'est pas possible un garçon comme ça. Que ça n'existe pas. Le bonheur explosif qui vous chatouille partout. Montmartre. Le cliché. Tes yeux doux. Ma réticence naturelle. Nos jeux d'enfants. Mon coeur a quinze ans. Le tien douze. Dee Edwards comme bande sonore. Mon sourire comme jamais. Tes lèvres. Soudain. Douces. Tellement douces. Nos balades toujours. Nos pieds nus dans nos sandales. On chantonne. Ca n'est pas l'amour. C'est mieux, plus léger. Tu frôle mon bras, saisis ma main, me serre contre toi devant les escaliers, devant la porte, sur le canapé, dans l'ascenseur. Le spontané. Tu as dû faire ça à d'autre mais je joue le jeu. Je passe mes doigts sur ton écorce. Tu te laisses toucher. J'ai tellement envie de sentir tes cheveux contre ma joue, tes mains contre ma jupe. Ton sourire dans mon cou. L'odeur de ton t-shirt. L'imperceptible pli de ton pendentif sur ton torse. Envie de te dessiner du bout des doigts. Ta tâche de naissance à gauche, tes pieds nervurés. L'imprévu. La fin. Mais l'incroyable poésie de ces moments qu'aucun mots n'expliquent vraiment. Les résidus de tendresse toujours. Et ces mots doux que je continue à utiliser pour parler de toi. Là j'arrête mon récit. Partir. Tomber amoureuse d'autres garçons. Penser à vous deux. Différemment. Aller voir la mer. Fulgurance.

Ecrire "tu" en pensant à un garçon différent à chaque fois.

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Commentaires
*
Merci.
J
Parfait.
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