Pierre.

Poète de l'éphémère. Visage de lignes torves. Lèvres gourmandes. Fossettes surprises. Je m'attache à ton nom comme à l'espérance d'un baiser. Je lie et délie nos langues et nos passés. Ces filles que tu as aimé, effleuré, fantasmé, orgasmé. Je caresse ta peau et glisse sur le grain de ton épiderme des perles de sueur et d'insouciance. Je me fous bien de ces mots doux que tu as susurré à d'autre sur la plage l'été. Je me fous bien de ces moments collectionnés sur l'oreiller. Je me fous que tu ai déjà aimé. Je fais jouer entre mes doigts des mèches de tes cheveux-blés. Je dessine ton visage du bout de mes doigts. La ligne de ton nez. Tes yeux d'ailleurs. Ton sourire. Ton sourire. Tu chantonnes. Toujours tu chantonnes. Sous la douche, dans ton lit, mon oreille, sur mon scooter. Et on crie très fort en passant sous les ponts. Et on s'embrasse jusqu'à la douleur. Et on se serre jusqu'aux os qui craquent. Et on se regarde sans parler. Sans respirer. Pendant une minute. Tu me dis ne pleure pas je suis là tout va bien se passer respire. Et tu embrasses mes yeux à marée basse. Et tu me dis prends le temps faire les choses et tout ira bien. Moi je veux prendre le temps d'être amoureuse de toi. Prendre le temps de connaître tous les recoins sinueux de ton corps parfait. Prendre le temps de m'imprégner de ton odeur plus que de n'importe quelle autre. Prendre le temps. Prendre le temps de dire "tu es la chose la plus simple, la plus merveilleuse et la plus douce qu'il me soit arrivé depuis longtemps". Prendre le temps d'embrasser tes lèvres gourmandes. Tes fossettes surprises. Tes yeux fermés tard la nuit dans les rêves.